« You’re beautiful »
« 드라마들을 싫다 ». « Je n’aime pas les dramas ».
C’est ce que je répète aux nouveaux Coréens/Coréennes que je rencontre afin qu’ils/elles évitent de croire que je suis la (désormais légendaire) vague Hallyu. C’est une phrase qui sort de mes lèvres un peu brutalement, par peur d’être jugée après avoir déclaré « 한국 너무 좋아 », « J’adore la Corée ». Parce que, quand les Coréens/Coréennes ne s’étonnent pas que l’on s’intéresse à leur pays, c’est qu’ils ont déjà l’habitude de voir arriver des fans de Kpop et de dramas, prêts à leur balancer des « oppaaaa » et des « ppaegooppa » à tout va.
Donc, pour casser d’emblée cette potentielle image qui se dessine dans leur esprit, je sors cette réplique comme bouclier. Sauf que, non seulement c’est maladroit (parce qu’en Corée les domaines culturels sont si nettement connectés que renier le drama consiste à dénigrer une grande partie de la population comme les stars qui y passent forcément à un moment donné), mais en plus c’est faux. Il y a des dramas que j’aime. Même si, par définition, le drama est l’anti-cinéma, je crois en ses bienfaits et suis capable de l’apprécier.
Ce que j’entend par « drama » ce n’est pas « série ». Car ce n’est pas la même chose de mon point de vue. La série coréenne, c’est genre « IRIS », un gros truc avec effets spéciaux, multi personnages, rebondissements, etc… (nous y reviendrons). Non, pour moi le drama ce n’est pas tant les violons qui s’en mêlent (y a de sacrées scènes cucu dans « IRIS ») mais dans quoi est mis le budget.
Quand la lumière est naze, quand toute la narration passe par les dialogues (avec des flash backs pourris de ce qu’on a vu deux secondes avant) et que ça discute en interminable champ contre champ… non, ce n’est pas Ozu (là je suis sûrement sacrilège), c’est du drama, si vous mettez comme décor tout ce qu’il y a de plus luxueux et de kitsch et de musique tout ce qu’il y a de plus sirupeux. Car le drama, ça met son argent dans des hôtels, des appartements et maisons pas crédibles (ou plutôt show rooms), ça fait se déplacer les persos dans des bagnoles pas possibles et leur fait porter des habits de luxe. Et ce n’est pas tout…
Base du drama (adaptable à toute période historique et tout thème)
ELLE, alias JEUNE FILLE PURE
– est pauvre : c’est très rare que ce soit un « il », parce que l’effet Cendrillon fonctionne mieux.
– a vécu la perte de la mère ou du père. Parfois des deux.
– vit dans le Monde Commun : mais dans un Cocon Nacré bien à elle, souvent un appartement censé être pauvre (à croire que les réalisateurs de dramas n’ont jamais vu un vrai appartement pauvre) qu’elle partage souvent avec une Amie Neutre ou alors son dernier parent restant qui est affaibli ou malade.
– est toujours optimiste et prend sur elle : quand elle a un peu de caractère, c’est évidemment pour la bonne cause (défendre le plus opprimé qu’elle). Par défaut, elle respecte tout le monde, surtout ceux qui la traînent dans la boue comme la Méchante Dame. Tout ça parce qu’elle croit en son Rêve.
– est innocente et pure : n’a jamais eu de relation amoureuse avant, et doit absolument s’offusquer du Premier Baiser, oui, même si elle a 34 ans (voir « Baby Faced-Beauty » si vous ne me croyez pas). Ne s’habille jamais pour charmer et peut se comporter comme un garçon manqué.
– a un Rêve qui dépasse sa condition sociale. Il doit aussi rester pur jusqu’au bout, au point qu’elle accepte de l’abandonner pour prouver qu’elle sait se sacrifier. Bel exemple de l’attitude idéale que doit adopter la femme coréenne. Mais le Sale Beau Gosse empêchera son sacrifice.
LUI, alias SALE BEAU GOSSE
– est riche : c’est rare que ce soit un « elle », parce que l’effet… oui, bon, on a compris. Riche, de bonne famille et d’agréable constitution physique bien sûr. Il est l’objet de convoitises dans le Monde Superficiel comme dans le Monde Commun.
– a une attitude d’enfant pourri-gâté : c’est le seul élément logique du drama. Il se comporte mal parce qu’il possède tout. Il tombe amoureux de la Jeune Fille Pure car soit elle l’attendrit par sa bêtise, soit c’est la seule à lui faire la morale. Soit les deux.
– a un problème que personne autour de lui n’arrive à résoudre : un trauma qui compromet son destin d’héritier d’un empire financier, un caractère égoïste ou asocial, une mésentente avec le Patriarche, une solitude extrême, un chagrin d’amour (avec la Princesse Vaine)… Seule la Jeune Fille Pure pourra l’en sauver.
– vit dans le Monde Superficiel : il y est souvent un peu rebelle, pour le mettre en contraste avec le Prétendant.
LE PRÉTENDANT (il peut y en avoir plusieurs) :
C’est une sorte de double pour le Sale Beau Gosse, car il est souvent de la même famille, du même âge, du même statut social, sauf qu’il n’est pas rebelle au Monde Superficiel. Indispensable pivot de l’histoire, il est le premier du Monde Superficiel à bien s’entendre avec la Jeune Fille Pure. Ainsi, il accélère le processus amoureux car il se pose en rival du Sale Beau Gosse, qui va donc tenter de s’accaparer la Jeune Fille Pure. C’est le plus illogique du drama : il n’a pas de problème, il a tout pour réussir mais il fond quand même pour la Jeune Fille Pure, cette dernière finissant par lui préférer le Sale Beau Gosse. En général, le Prétendant le prend bien. Un vrai gentlemen.
L’AMIE NEUTRE
Pas nécessaire, c’est une figure qui peut prendre différents âges, souvent de sexe féminin. Généralement, c’est la colocataire, la soeur ou la voisine de la Jeune Fille Pure. Pas aussi pure qu’elle mais gentille quand même, elle est le témoin de l’action et écoute la Jeune Fille Pure lui raconter ses malheurs. Elle n’y peut rien, bien sûr. Parfois, elle fait des bourdes qui compliquent les choses. Elle peut aussi servir de comique de situation. Elle est un peu plus bête que la Jeune Fille Pure, donc il lui arrive de croire qu’elle est aimée du Sale Beau Gosse quand il vient au Cocon Nacré pour voir la Jeune Fille Pure. Mais quand elle se rend compte qu’il n’en est rien, elle le prend bien. Après tout, elle est neutre.
LA PRINCESSE VAINE
Double féminin du Sale Beau Gosse et s’est faite aimer de lui, même parfois du Prétendant. Elle croit qu’elle domine le Monde Superficiel mais se rend compte, après l’arrivée de la Jeune Fille Pure, que tout lui échappe. Alors elle va multiplier les excès de rage (illustré par un talon cassé ou un par égarement dans le Monde Commun) et les coups bas envers la Jeune Fille Pure. Elle va finir par comprendre la leçon quand le Sale Beau Gosse se retournera contre elle. Parfois, elle devient gentille et peut bénéficier de l’amour du Prétendant, et tous deux se consoleront ensemble de leur défaite.
LE PATRIARCHE
La figure de l’autorité, souvent père du Sale Beau Gosse. Caractère assez buté et impulsif, typique du maître de famille abusif. Il sera un obstacle pour la Jeune Fille Pure à un moment donné, mais ce sera souvent malgré lui (manipulation de la part de tiers, notamment de la Méchante Dame). Mais au fond, ce n’est pas un si mauvais bougre et il reconnaîtra « l’union » entre le Sale Beau Gosse et la Jeune Fille Pure (il faut bien qu’il donne son nom à la lignée…).
LA MÉCHANTE DAME (il peut y en avoir plusieurs)
Fait obstacle à la Jeune Fille Pure du début jusqu’à la fin. Plus assez jeune pour aimer ou rêver, elle est le résultat de la Princesse Vaine qui s’est sacrifiée à la manière de la Jeune Fille Pure. Et qui regrette son sacrifice. Elle peut être mère du Sale Beau Gosse, du Prétendant ou encore de la Princesse Vaine. Elle se venge de la vie en écrasant le faible et en manipulant le fort. Elle ne supporte pas que la Jeune Fille Pure réussisse là où elle-même a eu du mal à parvenir. La seule fois qu’elle se rend dans le Monde Commun, c’est pour menacer la Jeune Fille Pure (en cherchant aussi à la soudoyer et lui jeter de l’eau à la tête si celle-ci refuse). C’est l’image mythique de la belle-mère, qui reste digne dans le Mal.
LE MONDE SUPERFICIEL
Entreprise, empire financier, royaume… Peut prendre toutes les formes. C’est le bassin plein de requins dans lequel va être jetée la Jeune Fille Pure, et dont elle va évidemment en révolutionner l’ordre. Le Monde Superficiel est cité de façon hyper récurrente, par des plans de la même façade pendant tout le drama ou encore, plus subtil, par les médias qui en parlent. C’est pour rappeler où l’on se trouve, au cas où, d’une scène à l’autre, on aurait oublié…
LE MONDE COMMUN
Où vivent les prolétaires et la Jeune Fille Pure dans son Cocon Nacré. Le Sale Beau Gosse finit par s’y rendre par amour pour la Jeune Fille Pure, ou par y tomber sans faire exprès. C’est ainsi qu’il y comprend des Atroces Vérités subies par la Jeune Fille Pure au quotidien.
LES VISITES À L’HÔPITAL
Innombrables. Elles servent à tout, notamment pour régler une situation bloquée ou pour attendrir un personnage trop méchant. Elles surviennent quand on s’y attend, quoi. Et c’est toujours la même chambre.
LES PELUCHES
Tout est dans le titre.
LES ATROCES VÉRITÉS
Du point de vue des personnages du Monde Superficiel, ce sont tous les éléments qui peuplent le quotidien des gens du Monde Commun : manger du porc avec les doigts, dormir sur un matelas à même le sol, aller au supermarché, porter le même vêtement plusieurs fois, etc… Exotisme social ?Le visage du Sale Beau Gosse passe, en général, de l’étonnement à la compassion pour la vie de prolétaire dont il n’avait jamais, jusque-là, soupçonné l’existence. Ces Atroces Vérités l’aideront à évoluer.
LE PREMIER BAISER :
– action du Sale Beau Gosse quand le Prétendant menace ses plates-bandes. La Jeune Fille Pure ouvre de gros yeux ronds pour montrer qu’elle est sous le choc. Puis elle reprend ses esprits en envoyant valser le Sale Beau Gosse qui en veut à sa chasteté. C’est son unique occasion de manifester une véritable hystérie avec moult coups et insultes.
– si accidentel, c’est la même chose : le pauvre type se fait tabasser. En Corée on ne plaisante pas avec la Pureté. Et c’est une bonne occasion de faire une Visite à l’Hôpital.
Bref, je n’aime pas les dramas. Mais je ne les déteste pas. Après tout, c’est une arme redoutable contre l’ennui (c’est long), contre la déprime (c’est fun) et contre la solitude (ça se partage facilement). Ça permet aussi d’écouter régulièrement du coréen de tous les jours plutôt que des insultes de films de gangsters (je dis ça pour moi). Et puis si on en a marre on arrête, de toute façon on connaît la fin : la Jeune Fille Pure et le Sale Beau Gosse finissent ensemble. Ainsi va le monde.
« Goong »
Tu as bien étudié la question ! Moi je voudrais dire « je n’aime pas les dramas », mais en fait la vérité serait plutôt « les dramas ne m’intéressent pas » car je n’en ai vu que des bouts, et le peu que j’ai vu, je n’ai pas aimé !
Salut !
Je vois un commentaire chez Pierre, je glisse jusqu’à ce blog, et voilà t’y pas que je tombe sur une introduction analytique aux dramas !
Excellent, me dis-je.
Je trouve que tu résumes très bien les enjeux. Je ne suis pas un fana, et mes connaissances sont limitées, mais par mes fréquentations j’ai eu le droit à quelques sessions dimanche soir-dramas, et des faibles souvenirs qu’il m’en reste, je suggèrerais, pour lancer éventuellement le débat :
– L’école de gosses de riches qui te forme à ton futur boulot de dirigeant de la Corée du Sud ;
– Les « compétences » : genre les personnages ont souvent si je me souviens biens des compétences comme des materia dans FFVII (genre jouer d’un instrument de musique, etc.) ;
– Quand le beau gosse entre en scène, on assiste généralement à un orgasme collectif qui se répand en tsunami sonore.
Pour ce qui est de la pruderie, c’est étonnant quand même lorsqu’on voit comment ça frétille dans les clips de k-pop…
Merci ! ^_^
Oui, la liste que j’ai établie est non exhaustive, il y a tant de choses récurrentes dans les dramas…
En général quand ça pousse la chansonnette ou que ça sort l’instrument, je zappe. Ça doit être une allergie… ou un trauma d’enfance ㅎㅎ
Là-bas le « cute » protège, donc on peut se permettre de porter des hyperminjupes ou hyperminishorts avec talons hauts sans paraître vulgaire… donc quand ça frétille un peu trop, ça attrape une peluche et personne ne s’offense. Enfin…
Ca me rappelle cet article de Hyewon : http://dooliblog.com/2009/09/09/5-raisons-de-ne-pas-aimer-les-dramas-coreens/ (certains commentaires sont collector !).
Mais sinon si je devais conseiller un drama et un seul, regardez « Ruler of your own world » et puis c’est tout.
Aha, j’ai lu et elle a bien résumé ! ^^
En effet j’ai vu que les réactions ont été parfois fortes dans les commentaires… sans doute parce que les gens aiment rêver devant le drama et qu’ils ne veulent pas qu’on leur casse leur rêve.
Moi je suis partagée. Par le drama de base, qui est une forme simple et attrayante pour tout le monde, on peut faire passer un message de façon efficace, beaucoup plus que par d’autres séries ou bien le cinéma.
Il y a pas mal de dramas qui permettent de critiquer des choses de la société coréenne et de faire changer en douceur les mentalités. Je retiens surtout comme exemple « Life is Beautiful » au sujet de l’homosexualité. En arrivant à la fin, j’étais certaine que le point de vue de ceux qui l’avaient visionné avaient changé.
J’ai énormément de retard en matière de dramas, j’avance tout lentement mais j’essaierai de voir un jour celui que tu mentionnes, Pierre ^_^
Je tiens juste à signaler qu’il y a des rares cas ou la Jeune Fille Pure finit avec le Prétendant, si si ! .. Enfin au moins dans un drama (dont je tairai le nom pour éviter tout spoiler). Et rien que pour ça, on est content d’arriver jusqu’à la fin. Surtout que jusqu’à la fin, même si on se dit « ah mais allez, finissez ensemble, bordel ! », on se dit que non, la Jeune Fille Pure ne finit jamais avec le Prétendant, donc non, non, non, cela n’arrivera pas.
Même si, c’est vrai, le Prétendant est un faux prétendant vu qu’il n’est pas issu du milieu bling bling inaccessible, mais d’un trou perdu où il vit avec sa mère qui se tue au travail (et qui est très malade, forcément). Sur ce coup là, il vole un peu le créneau de la Jeune Fille Pure (qui n’est pas si pure que ça.. et pas si pauvre non plus à la base, c’est juste temporaire. C’est un peu une Belle Gosse déchue en fait), mais il se rattrape à la fin où il se fait une place dans le monde superficiel. Et le Beau Gosse se retrouve tout seul, mwahaha.
Fin bref. Même si ce n’est pas le drama du siècle, il sort un peu des schémas habituels, et ça fait du bien.
ㅎㅎㅎ Tu ne veux pas spoiler mais je vois duquel tu parles ! >_<
D'ailleurs j'ai encore oublié le titre, faut que tu me le redonnes…
Je te le dirai demain :p. Et autant pour moi, dans l’épilogue le Beau Gosse finit avec un perso secondaire (et ça fait un peu « j’ai pas pu avoir la Jeune Fille Pure alors je prends ce qui lui ressemble le plus »).
Hahahaha je crois que je vois aussi !
@sdsaerom : le « cute » protège, c’est intéressant comme idée ça, mais pourquoi donc ? J’imagine que ce propos tient pour les SNSD, mais quid des Brown Eyed Girls ?
@Pierre : je déjà lu le flot de commentaire sous l’article d’Hyewon, je m’étais pas mal amusé effectivement. Par contre, Ruler of your own world, c’est drôle au moins ?
C’est pas spécialement drôle non. D’ailleurs il reprend un certain nombre de clichés dans son scénario (un mec pauvre, une nana riche et une nana pauvre) mais pour un traitement assez différent (ya pas de « méchante fille », la psychologie est plus importante que les rebondissements, ça tourne pas 30 ans autour du pot). Le drama est porté par un casting 3 étoiles « acteurs de cinéma » (Lee Na-young, Gong Hyojin, Yang Dong-geun), et une musique ultra chouette. Ce n’est pas un drama « commercial » mais il est vénéré par toute une communauté de maniaques.
Mais trêve de blablas : faites moi confiance c’est tout. Je paye le soju si vous chialez pas (il faut résister au premier épisode, la suite est beaucoup mieux) :p
Heu Pierre c’est ça que tu me demandes de regarder … ?
Fais gaffe mec, par les temps qui courent, un triple A est vite perdu.
Fey > Le Sale Beau Gosse va avec l’Amie Neutre ? Tiens tiens, ça m’intrigue…
Sans Congo > Aha je ne saurais dire, je ne sais pas grand chose de la Kpop… Mais avouez que les Coréennes en tenue tendancieuse font moins vulgaire que d’autres femmes. C’est pas juste mais c’est comme ça T_T
Pierre > Je veux bien que tu nous paies du soju ^ç^
@Sdsaerom : moi non plus, je suis en train d’explorer cet univers. Après je sais pas si c’est pas un piège que tu es en train de me tendre lol : quand on commence dans ce genre de propos, on finit assez vite par endosser la chemise du gros beauf occidental ^^.
ㅋㅋ Bien vu ! Seule une fille a le droit de parler de la plastique des Coréennes…
Mais je fais confiance à ta verve qui ne ressemblerait en rien à celle d’un gros beauf occidental ^^ Enfin j’espère… aha
Ta vidéo c’est justement le premier épisode et les 3 premières minutes les plus mauvaises du drama ^^ Je te rassure, cette fille dans son lit d’hôpital, et cela dès cet épisode, ELLE CRÈVE !
Et dis moi, où est passé le « Si Pierre Ricadat te conseille un film, tu le remercies, t’achètes ton billet, tu t’assoies et tu regardes. » ?! (http://kim-bong-park.over-blog.com/article-36-raisons-d-aller-roder-autour-de-ffcf-2011-86152849.html)
(comment je suis en train de perdre toute ma crédibilité à cause d’un drama en fait ^^)
Saerom> En fait… Le Beau Gosse finit avec la petite soeur de la Jeune Fille Pure (qui a 10 ans et ressemble plutôt à un garçon au début du drama. Elle fait une fixette sur le Beau Gosse). Sauf que dans l’épilogue, elle a 16 ans et est devenue magnifique (forcément) et toujours amoureuse de lui.
Par contre, l’Amie Neutre (grosse et moche au début) finit avec un autre Beau Gosse rebelle… mais seulement après avoir minci pour enfiler un petit 36 et être devenue magnifique… et avoir fait un peu sa diva (moralité : seules les jolies filles ont le droit d’être capricieuse).
Et la vraie amie de base de la Jeune Fille Pure (qu’elle idolâtre) se retourne assez vite contre elle et devient la Garce qui essaye de lui piquer le Beau Gosse.
Bref ^^’
@Sdsaerom : haha tu sais pas, j’ai mes travers !
@Pierre : ouais je suis de mauvaise foi, j’ai fait exprès de chercher un extrait dans le premier épisode, et là je tombe sur cette voix foireuse ! Et d’ailleurs la référence au triple A c’est justement pour t’inviter à tenir ton rang !
C’est vrai quoi, est-ce que ça vaut le coup de dilapider son capital confiance sur une sombre affaire de drama ?
Je te félicite sdsaerom en un article tu viens de casser tout ce qu’il y a écrit tout en haut du site. Je ne sais es-ce que c’est toi l’écrivain scénariste, cinéphile mais après avoir lu ton article j’ai de gros doute sur ta cinéphilie et ton talent de scénariste. Je dois admettre que tu fait preuve d’un grand talent dans le maniement d’une technique très usité qui consiste à sortir des éléments de leur ensemble et contexte afin de mieux les détruire et t’en moquer un par un. Je vais me présenter avant de continuer ce commentaire ce serait plus poli. Je suis scénariste, réalisateur et critique de film à la radio, et depuis cinq ans que j’ai découvert le monde des dramas j’en ai déjà regardé plus d’un quarantaine. La première chose qui m’a frapper dans ton article c’est lorsque tu as dit c’est l’anti cinéma. Là tu as perdu toute crédiblité. Qu’es-ce qui fait qu’une oeuvre est cinématographique? Le fait d’être tourné en 35 mm, de sortir dans une salle climatisé, d’avoir des scène de violences à gogo, des effets spéciaux en veut tu en voilà, une héroine qui serait une prostitué viler par son père lorsqu’elle était petite, un héros qui tabasse les gens en se demandant pourquoi la société va si mal? Oui c’est du cinéma mais pas seulement, car le cinéma est multiple dans ses sujets. Tout ça pour dire que du point de vue mise en scène, cadrage, utilisation des traveling et utilisation de l’espace il faudrait avoir une poutre dans l’oeil pour ne pas remarquer le talent d’ont font preuve les techniciens travaillant sur les dramas, aussi bien coréens que japonais. Sérieusement, une lumière naze, des champs contre champs, toute la narration passant dans des dialogues? Tu es sûr que tu regardes des dramas? Au contraire des séries américaines et européennes qui sont cloisonné dans un shéma de mise en scène télévisuelle basique et plate et très loin d’être cinématographique mais soupoudrée d’un concept qui met la poudre au yeux des spectateurs, genre un tueur en série qui aide la police, un docteur qui est paraysé d’une jambe et qui se drogue, un grs qui à un tatouage pour s’évader de prison, des gars perdu sur une île remplie de secret. Tout ça c’est bien jolie, mais la réalisation est fade et sans saveur et malgré la demi douzaine de réalisateur s’occupant des épisodes. En corée et au Japon il y a un seul réalisatuer comme sur un film et chaque drama à une atmosphère et un sens du cadrage et de la mise en scène différente. Les décors apparemment inutiles et couteux dont tu parles sont utilisés avec grand sens de l’utilisation de l’espace que seul certains films nous offrent depuis quelque années. Et là ou les dramas écrasent les productions occcidentales et rejoigne encore une fois le cinéma de qualité c’est dans ce que j’aime à appeler la poésie urbaine. Un procédé très utilisé aussi dans le cinéma asiatique comme par exemple betelnut beauty e qui consiste à faire vivre et rendre poétique la ville dans laquelle se déroule le drama. C’est ainsi que nous découvrons les héros parcourant cette ville pour discuter, s’arrêtant auprès des marchandes de rues pour manger, courant dans la ville, offrant des panoramiques gigantesque et des plans de la ville de jour et de nuit, de l’allée et venu des habitants, permentant au dramas de respirer. Une parfaite utilisation des grues et des travellings très cinématographique. Je ne vais pas trop en dire dans un seul poste, je reviendrais une prochaine fois pour parler des scénaris et personnages et bien evidemment la musique qui à mois d’être sourd est magnifique et encore une fois très cinématographique et à des années lumières du milinimalisme des séries américaines. Je t’invite à regarder d’un peu plus près la mise en scène des dramas avant de dire que c’est l’anti-cinéma; et au passage, drama et série c’est la même chose, les dramas sont des séries asiatiaques, ce n’est pas un genre; les dramas sont composé de plusieurs genres, romance, drame, historique, vengeance, ascension sociale, horreur, thriller. Des genres toujours baignées d’une touche de sentimentalité propre à l’Asie et qui s’oppose au cynisme occidentale. Pour le sentmentalisme visible malgré la violence je te conseil de revoir battle royale et the killer. A la prochaine.
La politesse de base serait surtout d’éviter toute agressivité, et ne pas débarquer avec ses gros sabots de preux Chevalier Blanc prêt à tout pour défendre ce qui lui semble en péril. Tu (puisque c’est le ton qui, apparemment, va de soi) as le droit de ne pas être d’accord avec mes propos (ou de mal les interpréter, mais nous verrons cela plus loin), la mention de mon « talent de scénariste » après simple lecture d’un article (et sans me connaître, ni moi ni mes scénarios professionnels) fait preuve d’une certaine immaturité à laquelle je te conseille, qui que tu sois, de remédier. Voilà pour la forme.
Concernant le fond… Là encore, tu as dû juger un peu vite cet article (qui s’inscrit dans le contexte d’un blog, donc à ne pas prendre tout seul à part). Tu confonds « cynisme » avec « ironie » : loin de dénigrer, je ne fais qu’explorer des points qui m’interpellent à propos des dramas, leurs défauts comme leurs atouts, m’en moquer oui mais avec une tendresse évidente (si tu as pris la peine de lire l’article précédent, ou même de te promener dans l’ambiance générale du blog). Ce n’est pas pour rien que je leur ai créé une catégorie, c’est pour prendre le temps de les étudier à ma manière. Dans cet article, je m’amusais à repérer les figures traditionnelles du Récit (qui nous viennent des pièces de théâtre grecques et qui ont consolidé l’ensemble des scénarios, on les retrouve partout à différents niveaux et sous différents aspects et à ce sujet tu peux lire « Le héros aux mille visages », qui les analyse bien).
Je n’ai à aucun moment manifesté de haine ou de mépris vis à vis des dramas. Et puis il suffit de relire le début de l’article, ou même juste le titre, pour constater que je fais aussi preuve d’auto-dérision. Si mon ironie est hors de ta compréhension c’est peut-être en raison de ton esprit trop rigide. Car si l’on n’est pas capable de critiquer les choses que l’on aime, cela s’appelle du fanatisme et il n’y a jamais de discussion possible.
Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi tu me déverses ces références à des séries américaines alors que je n’en ai évoqué absolument aucune. Mais toujours opposer farouchement Asie et Occident me paraît bien puéril et prouve que l’on ne connaît encore l’Asie que par ses clichés. Tu oublies les gens qui se placent entre les deux, qui s’influencent mutuellement, qui échangent. Pour ma part, je commence à bien connaître la Corée du Sud et les Coréens, pour en avoir vu et vécu plusieurs aspects, et tout en m’intéressant au phénomène des dramas je sais qu’il faut le prendre avec précaution et ne pas croire, après consommation de cette « quarantaine », qu’il s’agit bien de ce monde rose bonbon et formaté où le Bien triomphe à la fin, car c’est ce que veut nous vendre le capitalisme.
Sinon, « anti-cinéma » est le terme utilisé par Kiju Yoshida dans son ouvrage intitulé tel quel (éditions Actes Sud) et explorant le cinéma particulier d ‘Ozu. Ici ce n’est pas le débat mais le terme m’amusait et suggérait que, en effet, mon cinéma préféré est celui où l’essentiel du récit ne passe pas par la solution facile des dialogues. Mais là encore, je ne suis pas tranchée sur la question et j’ai plein d’exceptions en tête.
Il me semble normal d’opposer télévision et cinéma (je passe sur tes exemples de fou furieux qui dépeignent une certaine cinéphilie que tu as cru mienne). Si tu as reçu un minimum de cours de cinéma, tu dois admettre que ce n’est pas le fait d’allumer une caméra ou de déployer des grues qui crée le cinéma, mais une véritable esthétique complexe, vaste et variable. Les dramas sont pensés et tournés pour la télévision, c’est un fait. Qui plus est, pour la société sud-coréenne, donc formatés d’une telle façon selon les moeurs. Et parfois, ils deviennent l’opium du peuple parce qu’ils font rêver de richesses matérielles, de romances artificielles et de consommation (je t’invite, moi, à vérifier qui fait partie de la production dans le générique des dramas, quels sponsors, quels vêtements portent les personnages et quels lieux sont valorisés). Bref, là encore j’ai des exceptions parce que j’y vois des côtés bénéfiques. Mais loin de les rendre tous inférieurs au cinéma du point de vue du divertissement, j’en parle, ici comme dans les futurs articles, avec ma subjectivité mais mon ouverture d’esprit qui, à moins que l’on ne s’emporte trop vite et que l’on ne tienne trop à ses oeillères, cher Chevalier Blanc, n’offensent rien ni personne.
Tu sors « poésie urbaine »… c’est tellement vaste. Impossible de résumer cela à un pays, ou à un seul style de cinéma. Et je ne vois pas en quoi les dramas, souvent tournés en studio (d’où la lumière), constituent l’exemple le plus probant de « poésie urbaine ». De plus, là encore je parlais d’un certain genre de dramas et non pas de tous les dramas.
Bref…
Je ne suis pas contre ton « retour » sur ce blog, cher Chevalier Blanc, s’il se fait cette fois avec assez de respect, de recul et d’arguments valables (autre qu’un déferlement de hargne inutile). Sache que la prochaine fois, je ne verrais pas l’intérêt de le publier et tu auras perdu ton temps à l’écrire.
Allez, avé !
« Tout ça pour dire que du point de vue mise en scène, cadrage, utilisation des traveling et utilisation de l’espace il faudrait avoir une poutre dans l’oeil pour ne pas remarquer le talent d’ont font preuve les techniciens travaillant sur les dramas »
« et bien evidemment la musique qui à mois d’être sourd est magnifique »
Merci pour cette intervention humoristique !
Je tiens tout d’abord à m’excuser Sdsaerom, en effet après relecture de mon post j’ai conscience d’y être aller un peu fort dans la préface en m’attaquant à ton travail de scénariste et ta culture de cinéphile que je ne connais pas. Donc toute mes excuses pour être venue sur ton blog avec une attitude aussi cavalière. Je tiens à remettre le tout dans le contexte. Suite au regain d’intérêt de la France pour la Corée depuis quelque temps et l’apparition de Dramapassion proposant des dramas en streaming. Suite aussi à la diffusion de Coffee prince sur KZTV et prochainement Secret garden et City Hunter sur la chaine GONG ; je me suis lancé sur internet à la recherche d’article français traitant des dramas aussi bien du japon que de la Corée. Des articles parlant avec intelligence de ses œuvres inconnu de l’occident et ceci d’un point de vue technique et scénaristique. Donc je tape sur google Pourquoi les gens aiment les dramas (car il faut toujours poser des questions positives et oui tu l’aura comprise j’aime les dramas) et là je tombe sur ton article avec pour titre je n’aime pas les dramas(mais je me soigne). Ton mais je me soigne me permet d’envisager un article plus intéressant que certaines personnes comparant les dramas à des petites séries sentimentales ou au feux de l’amour. Malheureusement le reste de l’article (surtout son début et sa fin) me donnera la vague impression d’une descente en flammes des dramas. Donc c’est pour cela ne relisant pas ton article une seconde fois, je rédige du tacotac un commentaire qui restera dans l’histoire comme un des moins galants. Donc je te présente mes excuses une nouvelle fois.
Je veux bien admettre que je passe à côté de l’ironie, mais tu dois bien avouer que si tu parles bien des défauts des dramas, je ne vois aucun endroit où tu parles des qualités. Ainsi mon commentaire n’est pas que hargneux, il se permet de présenter aussi quelques unes des qualités des dramas. Car il faut bien l’avouer, si je n’avais jamais vu de drama, ton article et les commentaires des visiteurs, (surtout celui de Pierre Ricadat) ne m’aurais aucunement donné envie d’en voir. Mon premier post ne dissertait sur les dramas (aussi bien coréen que japonais) que d’un point de vue technique donc je ne comprends pas pourquoi tu m’accuse de défendre un monde rose bonbon crée par les capitalistes. Je n’avais pas encore fait de commentaire sur les histoires (qui ne sont pas toute comme ça, mais on peut aussi trouver des perles dans celle qui sont comme ça). Tu me dit qu’il faut voir les qualités et les défauts des dramas, mais comme je te l’ai dit plus ton article ne semble parler que des défauts. Je n’ai rien à redire sur la façon que tu su parfaitement mettre en lumière les archétype des dramas du genre « comédie romantique » (il ne faut pas oublier de préciser). De tout les articles du web c’est l’un des mieux écrit, c’est plutôt l’enrobage qui m’a fait tiquer, l’introduction et la conclusion. En gros les dramas (que tu semble avoir pris dans le sens général, c’est à dire tout les dramas) c’est pas des séries, c’est un monde rose bonbon créé par des capitalistes, le seul intérêt passe dans des décors kitch et luxueux, la narration est naze, il ne font que parler, la mise en scène est naze avec seulement des champs contre champs (ce qui est tout à fait faux, rien que le drama Goong que tu as mis en illustration prouve le contraire), c’est de l’anti cinéma (ceux n’ayant pas lu le livre comme moi ne comprendrons pas que c’est un clin d’oeil et comprendrons juste que les dramas c’est filmé avec les pieds), c’est rempli de scène cucu type Harlequin, la musique est naze (je sais il revient souvent mais l’utilisation que tu en à faites m’a surpris) et siripeuse (ceux ayant écouté les ost des dramas japonais et coréens sauront attester qu’on y déniche de vrai perle, ça n’a pas de qualité à part d’être long et fun (ce qui sous entend n’y cherché pas de qualité artistique), et permet de boucher un trou d’ennui. Ça permet juste d’écouter du coréen quand on a pas un bon film du pays du matin calme à se mettre sur la dent. J’exagère peut être un peu et je sais que tu as dit que c’était de l’ironie mais tu dois bien admettre que le quidam qui lit ça n’a plus du tout envie d’essayer cette soupe asiatique. Anecdote amusante, le seule commentaire qui m’a paru intéressant suite a ton article (plus intéressant que «quand ça pousse la chansonnette ou que ça sort l’instrument je zappe… ça doit être une allergie ») est celui parlant de beautiful life et du fait de changer la société coréenne. C’est après avoir posté que je me suis rendu compte que c’était toi qui avait écrit ça. Comme tu as dit que tu découvrais le monde des dramas Sdsaerom, dans un prochain post je parlerais de quelque très bons dramas que tu n’a pas peut être encore vu. Il y a beaucoup de chose à dire sur les dramas mais je n’aime pas faire trop long dans un commentaire, ce n’est pas un article. Je reviendrais d’ailleurs sur la poésie urbaine que tu ne semble pas avoir comprise.
PS : Pierre Riacadat je te répondrais dans un prochain post car je n’ai pas compris en quoi mon intervention basé sur le visionnage de drama et ma connaissance du cinéma était humoristique.
Ce qui me fait rire c’est la manière dont tu assènes tes vérités (en gros ne pas être d’accord avec toi = être aveugle et sourd), qui en plus me paraissent aberrantes.
Le pire c’est que je ne suis pas du tout « anti-drama », j’en regarde un volontiers de temps en temps. Mais il faut être un peu lucide sur ce qu’on regarde, même si cela peut être très addictif. Pour reprendre juste le point de la mise en scène, comment expliques-tu qu’en quelques secondes à peine il soit aisément possible de distinguer si l’on est dans un drama ou un film ? (en ça le terme d’anti-cinéma est intéressant)
Bonjour !
J’ai lu les commentaires et cela m’a donné envie d’en laisser un ! ^^
Je suis assez d’accord avec ce que Getoba dit concernant les qualités des dramas. = ) Il est vrai que dans l’ensemble des commentaires laissés à la suite de l’article et même dans l’article en lui-même, aucun point positif ne se dégage réellement… Je trouve ça tout de même assez étrange. ^^;
A mon sens, Getoba a argumenté le pourquoi de sa passion pour les dramas. C’est très loin d’être le cas pour l’ensemble des commentaires qui dénigrent les drams… ^^;;;
D’ailleurs, Pierre Ricadat, tu dis que tu n’es pas un « anti-drama » et que tu « regardes un volontiers de temps en temps ». J’aimerais beaucoup savoir sur combien de dramas tu te bases pour dire que ses opinions sont « aberrantes » ! ^^; Apparement, le seul qui ne soit pas un truc commercial indigne d’intéret c’est Ruler of your own world selon toi… C’est peu.
En ce qui concerne les musiques, je trouve qu’elles sont en général comparable à celles d’un film (toutes nationalités confondues) ! Et ce n’est pas une vérité que j’assène, c’est mon opinion, forgée au cours des années et de la multitude de dramas que j’ai vu. = )
Je ne vois également pas en quoi le fait que les acteurs de dramas roulent dans de belles voitures ou portent des vêtements sponsorisés enlève à la performance des acteurs ou au cheminement de l’histoire. = ) C’est comme dire que parce que les acteurs d’un film coréen portent des jeans de telle marque, le film est beaucoup moins bien… Etrange, non ? ^^ D’ailleurs, je suis persuadée que personne ne s’est même posé la question en regardant un film… Alors pourquoi pour les dramas ? ^^;
Je pense, au contraire, que face à cette vague déferlante appelée « hallyu », les spécialistes et amoureux de la Corée ont le droit de s’inquiéter du présent comme de l’avenir : est-ce que, à l’instar du Japon, la Corée ne va pas être piégée par son succès et figée dans des clichés bien loin de sa réalité ?
Et je crois qu’un novice en la matière serait plutôt rassuré de voir que l’on prend le temps d’analyser le drama. Je connais beaucoup de gens qui en sont écoeurés d’avance à cause de l’attitude excessive des fans qui en parlent sur leurs blogs.
Être passionné et défendre sa passion, c’est une chose. Mais encore une fois, il faut savoir prendre du recul et ne pas incendier la moindre critique qui essaie de montrer que ce genre de drama, « comédie romantique » est quand même, avant tout, conçu pour vendre du rêve de richesse et revigorer de bons vieux principes confucéens.
Bref, je sens que c’est bel et bien un dialogue de sourds si vous comparez encore la télévision au cinéma. Sur ce blog je parle de cinéma et de Corée. Le drama est bien un « étrange animal » car il fait à la fois partie intégrante de la culture coréenne actuelle et à la fois construit cette culture : c’est à dire qu’il faut aussi s’en méfier, parce qu’il se regarde plus facilement qu’un film de cinéma, et que beaucoup de gens fantasment de la Corée à cause d’eux (notamment des femmes du Sud-Est asiatique qui croient au Prince Charmant coréen et viennent se marier avec un paysan qui parfois les maltraite… ça a l’air réducteur mais c’est une réalité). La société coréenne a encore énormément de problèmes et de progrès à faire, la liberté du cinéma (par rapport à celle des dramas qui est très étriquée) lui permet d’être en avance dans le processus d’évolution des mentalités.
Je ne sais pas, peut-être regardez vous trop de dramas, en tous cas à aucun moment vous ne m’en parlez autrement que d’un point de vue de pure consommation.
Rebonjour ! = )
Je suis désolée de te contredire sdsaerom ( je te tutoie si ça ne te dérange pas ^^ ) mais je n’en parle pas du tout d’un point de vue de pure consommation. Je mets juste en lumière les qualités des dramas selon moi. C’est toi qui parle du drama en temps qu’objet de consommation en le qualifiant d »opium » du peuple. Getoba parle quant à lui d’un point de vue technique dans son premier commentaire alors vraiment je ne vois pas de quoi tu veux parler exactement… ^^;
Je ne vois également pas en quoi le fait que certaines personnes fantasment la Corée et aillent s’y faire battre à cause des dramas répond au commentaire de Getoba ou au mien O.o’ On prend le drama pour ce qu’il est et on relève la beauté de sa réalisation, voilà tout !
Qu’est-ce que ça signifie « regarder trop de dramas » ? Je ne regarde pas « trop » de dramas. J’en regarde c’est tout. On ne dit pas « tu lis trop de livres » ou « tu regardes trop de films » non plus… Ça ne veut rien dire ! Pour pouvoir en juger, il faut être bien placé et donc en avoir vu un minimum non ? ^^
Comme je te l’ai dit précédemment, je suis d’accord avec le fait que CERTAINS dramas reposent sur le type configuration que tu exposes dans ton article. Cependant, c’est très loin d’être le cas de TOUS les dramas 😉 Et même en reposant sur cela, la manière dont ils sont faits est remarquable à mon sens ! Si les dramas étaient mal réalisés, je n’en regarderais pas. Je peux te l’assurer 😉 Je ne suis pas du tout une fan à » l’attitude excessive ». J’aime les dramas et j’ai des arguments pour ! ^^ Il n’y a rien de mal à être enthousiaste envers quelque chose qu’on aime et qu’on souhaite partager avec d’autres. = )
Un autre point qui m’a interpellé c’est quand tu dis « parce qu’il se regarde plus facilement qu’un film de cinéma » ! Qu’entends-tu par cela exactement ? O.o Tu veux dire en matière de durée ? C’est faux puisqu’un drama dure en moyenne 240 heures… En matière de sujet abordé ? Encore une fois c’est faux puisque les films et les dramas abordent les mêmes thèmes… A part bien sur si tu considères que la Corée du Sud ne produit que des films dark à la Old Boy ! ^^ (ce qui est faux bien sur puisque je regarde également beaucoup de films coréens…) Il faudrait m’expliquer ! = )
Je voudrais finir en te posant une question simple (que tu n’esquiveras pas je l’espère ^^) : Quelles sont, selon toi, les qualités des dramas ? (pour enfin connaitre les atouts que tu dis leurs trouver mais sans, à aucun moment, les mentionner ^^;;;;)
Bonjour, je viens donner mon avis aussi ^^.
Alors, pour rappel, je fais partie de ces personnes qui ont commenté au tout début, avant l’intervention de Getoba.
Pour me présenter rapidement, j’adore la Corée depuis 6 ans maintenant, notamment pour la langue, la musique, la nourriture, le cinéma mais aussi les drama. Je fais donc partie de ces personnes qui aiment regarder des drama (même si j’aime rester honnête sur que je regarde). J’en ai bien vu une quarantaine aussi, donc je pense avoir assez de recul pour que mon avis ne soit pas pris trop à la légère. Et je dois dire que je suis assez d’accord avec Sdsaerom.
Je vous avouerai que je n’arrive pas à concevoir que l’on puisse qualifier de « belle » ou « esthétique » la façon de filmer que l’on retrouve dans la plupart des drama. Alors oui, je n’ai jamais suivi de cours de cinéma, donc il y a sans doute des subtilités qui m’échappent. Mais pour moi, un drama c’est toujours tourné de la même façon. Il n’y a jamais de surprise (sauf rares exceptions). Et comme le dit Pierre, on sait tout de suite si on regarde un film ou un drama.
Et puis rien que dans la façon de raconter l’histoire, une chose que je n’apprécie pas du tout est l’usage abusif des flashbacks. Je n’ai rien contre ce procédé quand il est utilisé à bon escient, mais dans les drama ce n’est pas vraiment le cas. Je veux bien que l’on rappelle une scène survenue trois épisodes avant, mais… 5 minutes auparavant ?
Et puis il y a toujours des plans irréalistes. Je regarde A Thousand Kisses en ce moment. Dans un épisode, Woojin regarde un ancien match où il s’est blessé. On le voit tomber au milieu du terrain et là, zoom sur son visage tordu de douleur qui occupe tout l’écran. Mais il est toujours au milieu du terrain. Qui filme ?
Pour les lignes directrices de l’histoire, on sait très bien dans quelle direction cela va évoluer, et plus la romance est impossible et plus on veut savoir la suite. Même si on sait que l’héroïne va finir avec le héros, on veut savoir comment ils vont goupiller tout ça en détails (Petite anecdote : une amie qui vient de se lancer dans les drama a regardé un épisode avec une amie Coréenne. Elle commence à lui résumer les épisodes précédents mais son amie l’arrête tout de suite en lui disant que ce n’est pas la peine, c’est toujours la même chose.).
Après, pour le côté « poésie urbaine » : j’avoue que si je regarde des drama, c’est aussi pour pouvoir me balader en Corée et repérer des coins sympa même en étant derrière mon ordinateur. Retrouver les rues dans lesquelles je me suis déjà promenée et voir les changements qu’il y a eu depuis.
Malheureusement, ce genre de scène est très peu présente. Et quand il y a des scènes en extérieur, ce sont toujours les mêmes lieux qui reviennent.
Concernant la musique, je ne supporte pas les balades, alors 90% de la musique de drama ne coïncide que très rarement avec mes goûts (oui je suis mal barrée avec la Corée sur ce point). Et il ne faut pas se voiler la face, d’un drama à l’autre ce n’est que balade larmoyante sur chanson sirupeuse. Je ne vois vraiment pas en quoi la musique est un atout dans un drama…. et ne sert qu’à dire au spectateur « attention, ceci est un moment dramatique, sortez vos mouchoirs » (et à casser l’ambiance au noraebang quand quelqu’un chante une de ces balades.. mais c’est une autre histoire).
Bon, je passerai aussi sur le jeu d’acteur parfois très douteux. Et le côté très bling bling (marrant que tous les persos ont le même portable dernier cri alors qu’ils sont issus de milieux différents).
Bref. Même avec tous ces défauts, j’aime les drama. Il y a un côté très addictif, on y prend très vite goût. On s’attache aux personnages, à l’intrigue même si elle peut-être frustrante. En général j’aime bien les 5ers épisodes, les 6 suivants beaucoup moins (c’est là que se passe l’essentiel du drama qui pourrait être résolu si les deux protagonistes communiquaient sincèrement) puis les épisodes de fin dont l’intérêt change selon les drama.
Mais pour moi ce n’est pas parce que j’aime regarder quelque chose que cela signifie que ce que je regarde est bien fait. Je peux être très bon public.
Par contre, si j’aime les drama, j’aime encore plus les sitcoms (format 20-25 minutes). J’avoue que je n’ai regardé que 2-3 titres, mais pour ce que j’ai vu, j’accroche tout de suite. C’est beaucoup plus frais, c’est très drôle, on ne s’y ennuie pas. Il faut juste être patient pour que l’intrigue générale avance vu que cela s’étale souvent sur plus de 100 épisodes (soit l’équivalent d’une quarantaine d’épisodes de drama).
Si vous avez des suggestions de drama intéressants, je suis toute ouïe. J’espère toujours trouver un titre qui me fera réviser mon avis général sur les drama ^^.
J’ai été occupé ces derniers temps à rechercher quelques scènes de drama pour pouvoir répondre à monsieur Pierre Ricadat. Et je constate qu’en mon absence le débat à bien avancé. Façon de parler car je suis à présent encore plus surpris des propos de Sdsaerom. Merçi Gondoria pour tes commentaires qui ne se contente pas d’aller dans le sens de l’article comme tout les autres commentaires qui ont précédé. Je ne vais pas répondre pour l’instant au commentaire de Sdsaerom qui semble occulté un peu tout ce que j’ai pu dire dans mes commentaires, pour juste me présenter comme un fanatique aveugle qui ne fait que consommer des dramas comme un zombi en disant partout que c’est trop bien. Je préfère pour l’instant répondre à Pierre Ricadat qui à employé un mot très fort pour qualifier mes affirmations ; le mot abbérant.
Pierre Ricadat a dit « Pour reprendre juste le point de la mise en scène, comment expliques-tu qu’en quelques secondes à peine il soit aisément possible de distinguer si l’on est dans un drama ou un film ? (en ça le terme d’anti-cinéma est intéressant) ».
C’est une question très intéressante qui me montre à présent très bien quelle est ta vision des dramas. Mais aussi par la même occasion ton niveau de compréhension de ce qu’est réellement la notion de mise en scène.
Chez le public lambda la mise en scène est une chose dont il ne font même
pas attention. Il ne savent pas distinguer la différence de mise en scène entre deux réalisateurs. Pour donner un exemple, une des seules choses qu’ils arrivent à repérer c’est si le réalisateur fait beaucoup de ralenti où s’il filme toujours les gens en très gros plan sans jamais ouvrir le cadre. Ce sont des choses qu’ils arrivent à voir car c’est très frappant. Pour le reste les gens se contente de suivre l’histoire sans savoir pourquoi il se dégage tel atmosphère d’un film, ou pourquoi ils sont emballé par l’interaction entre les personnages, ou encore pourquoi il sorte les mouchoirs à se moment là. En ce sens le commentaire de feyana est représentatif de cet état de fait.
Feyana à écrit « Je vous avouerai que je n’arrive pas à concevoir que l’on puisse qualifier de « belle » ou « esthétique » la façon de filmer que l’on retrouve dans la plupart des drama. Alors oui, je n’ai jamais suivi de cours de cinéma, donc il y a sans doute des subtilités qui m’échappent. Mais pour moi, un drama c’est toujours tourné de la même façon. Il n’y a jamais de surprise. »
Par contre je pense que Pierre Ricadat et Sdsaerom en tant qu’amoureux du cinéma asiatique connaissent la mise en scène. Je me fie aux autres aricles du blog et à son titre cinessence. Donc c’est pour cela que je suis doublement surpris de vos parti pris sur le niveau de qualité de la mise en scène dans les dramas.
Il aurait été intéressant que je pose la question dans l’autre sens. En quoi les dramas pour vous ne sont pas cinématographique ?
Je ne vais pas attendre de réponse et répondre à la question, pourquoi les dramas sont cinématographique. Cinématographique pas d’après un soit disant fanatisme aveugle mais par une étude des dramas japonais et coréens, les plus vus sur le web.
Je vais tout d’abord dissiper un malentendu. Je n’ai jamais dit que les dramas était des films. Les long métrages et les dramas sont des mediums différents. Donc bien évidemment Pierre Ricadat il est très facile de distinguer en quelque seconde un drama d’un film. Mais je sais très bien où tu veux en venir en disant cela. Tu veux dire les films sont beaux visuellement contrairement aux dramas. « la lumière est naze » selon Sdsaerom.
Je ne vais pas entrer dans les questions de thème et message car dire que ce n’est pas cinématographique parce que ça parle de ça et pas de ça, que ça vend du rêve là où ça devrait vendre du misérabilisme n’a aucun sens vu que le cinéma est multiple tout comme l’est le drama.
Avant de rebondir sur cette histoire de visuel je vais tout d’abord répéter que je n’ai jamais dit que les dramas étaient des films.
Ce que je dit c’est que les dramas possèdent un langage qui est propre au long métrage de cinéma :
dans la dramatisation et l’évolution de son histoire, la relation entre les personnages,
la construction des scènes, la totale liberté de choix de mise en scène et par la même de cadrages et des valeurs de plan et l’utilisation de la musique dans le but de toujours servir l’histoire et dépeindre les sentiments des héros ou de dépeindre une mélancolie ou une joie.
Oui feyana et les autres, c’est un principe cinématographique, une musique qui dépeint les émotions d’une scène. Et non il n’y a pas que des ballades dans les dramas, il y a aussi des musiques orchestrales qui sont propre au cinéma et dans lesquelles il est commun d’utiliser le fameux violon qui semble si décrié dans ce blog.
Et en ce qui concerne les chansons qui surviennent dans certaines scènes romantique (pas toute) je peux vous assurer que tout les réalisateurs du monde vous diront que la scène serait bizarre si il prenait une chanson qui parle de la crise dans le monde et du fort taux de chômage ou encore de la façon de fabriquer du vin pour l’illustrer. Une chanson qui parle d’amour sur des images où sont évoqué des sentiments c’est mieux. Bien évidemment si pour vous dès que ça parle d’amour c’est sirupeux ça c’est une autre histoire qui n’a rien à voir avec le cinéma.
Je vais à présent revenir à la question du visuel car dans le cas des dramas c’est un peu l’arme préféré des détracteurs car c’est la chose la plus visible pour eux. Je vais tout de suite réduire la question du visuel à une seule chose, la caméra.
Ainsi le spectateur lambda habitué à la texture pâteuse que procure
le 35 mm de cinema ne peut être que surpris et décontenancé par le visuel numérique assez clinique qu’offre les caméra avec lesquelles sont tournés les dramas. D’où cette impression parfois que cela à été filmé avec la caméra de tonton jean-claude. Et les œuvres occidentales qui utilisent le plus ces caméra sont les sitcoms et les soap d’où l’espèce de conditionnement visuel. Pour info les séries américaines auquels vous êtes habitué (lost, desesperate housewives, house…) sont tournés en 35 mm, pourtant après étude elles possèdent très peu du langage cinématographique offert par les dramas. Curieux paradoxe.
Pour en revenir à la fameuse caméra numérique qui fausse tellement le jugement de beaucoup, elle à été choisit pour les dramas dans toute l’Asie dans un but de maximisation du temps. En effet contrairement au 35 mm les tournages et la postproduction sont beaucoup raccourcis ce qui permet de respecter les délais serré impartis à la production d’un drama tout en gardant la qualité de mise en scène désiré.Et pourtant malgré l’utilisation d’une caméra qui ne fait pas illusion comme le 35 mm, les dramas arrivent à avoir une mise en scène inspiré égale à celle d’un film de cinéma. Et non la lumière n’est pas naze, car ils arrivent à faire de grande chose avec ces caméra à la texture clinique .
Revoyez les dramas avec cela en tête et vous comprendrez.
Revenons à la mise en scène qui n’a rien à voir avec la texture de l’image ou la caméra utilisé. Prenez par exemple le film the man from nowhere ou frêre de sang, si on remplace le 35 mm par du numérique, es-ce vous pensez que la mise en scène inspiré du réalisateur aura disparu ? Non.
Ainsi dans l’autre sens si ont utilise du 35 mm par exemple sur Goong, je peux vous promettre par expérience que ça ne changera rien à la mise en scène du drama, c’est juste la texture et par la même occasion la vision qu’à le spectateur de l’œuvre qui changera.
De nouvelle caméra à la texture proche du 35 mm comme la RedOne, la canon 5d et la Arri Alexa, on tout de suite été adopté par les réalisateurs de dramas. Ces caméra à la texture 35 mm ont l’avantage de permettre la même rapidité qu’offrait les anciennes caméra numérique.
Pour preuve voyez les K-dramas Dr Champ, Athena, Scent of a Woman, City Hunter, Princess man, tree with deep roots. Killer K, et J-drama Watashi ga Renai Dekinai Riyuu, shiawase ni narou yo
La qualité de ces caméra+le talent des réalisateurs asiatiques et techniciens devrait permettre aux dramas d’Asie de continuer avec leur qualité de mise en scène tout en évitant dans l’avenir des phrases telles que celle de feyana « Je vous avouerai que je n’arrive pas à concevoir que l’on puisse qualifier de « belle » ou « esthétique » la façon de filmer que l’on retrouve dans la plupart des drama. »
Car il faut bien l’avouer cette affirmation est facilement balayable d’un revers de la main après juste la vision d’une scène d’un drama réussis car bien évidemment comme pour les films il existe des dramas médiocres et mal réaliser. Il y a une chose à savoir sur les dramas, elle sont abordé comme un film. En effet lorsqu’un drama est annoncé un réalisateur est annoncé et un scénariste sont engagé ou à l’origine du projet. Et la griffe de ses deux entité se retrouve immanquablement dans l’oeuvre à l’arrivé et à ainsi pour résultat que les dramas ne se ressemblent pas tous. Il ne sont pas écrit pareil et ne sont pas filmer pareil. Pour exemple les sœurs Hong sont de véritables scénaristes stars, leurs dramas ont à chaque fois fait mouche avec un talent dans l’écriture de dialogue humoristique et de situation cocasse dans lequel les personnages deviennent attachant à travers leur défauts et leur tics de comportements. Elle se sont spécialisé dans le genre comédie romantique et leur style est a chaque fois reconnaissable (my girl, you’re beautiful, fantasy couple, my girlfriend is a gumiho, greatest love).
En ce qui concerne les réalisateurs si vous étiez attentif vous auriez remarqué que chacun d’eux à un style différent. Par exemple si vous regarder la mise en scène de Goong vous remarqueriez que sont réalisateur crée des plans d’ensemble avec en amorce des portes où des fenêtre. Il laisse ses personnages vivre dans ce cadre. Il introduit chaque scène en faisant un léger travelling qui fait découvrir au spectateur le nouveau lieu où va se dérouler une scène. Ce type de mise en scène il l’a développé dans deux autres dramas où l’on reconnaît sa touche (the return of Iljimae et playfull kiss). Je ne vais pas entrer dans le détail de chaque mise en scène mais je vous invite à voir le travail du réalisateur de the Snow queen et Bad Guy qui adopte une mise en scène à l’opposé de celle là. Le réalisateur de painter of the wind et City hunter lui aussi à sa patte. Côté Japon regardez le travail du réalisateur de Sekai no sushin, byakuyaku et Rookies, vous verrez que l’on reconnaît au premier coup d’œil que c’est le même réalisateur.
Il aurait été très simple de montrer que oui les dramas ont une mise en scène inspiré et travaillé à travers la projection d’ extraits commenté en direct de différents dramas comme dans les cours de cinéma, malheureusement ce n’est pas possible.
Je vais donc me contenté de vous diriger vers des extraits choisit de différents dramas que vous essayerez de regarder d’un œil nouveau si vous les avez déjà vu. Je sais que c’est peut être exagéré mais comme on le sait il n’y a pas de meilleur preuve que l’image surtout dans le domaine de l’image justement.
Je vais revenir dans un prochain post sur les thèmes et genre des dramas car je crois que beaucoup de personne ont bizarrement l’impression qu’il n’y a que des comédies romantiques.
Feyana dit « Pour les lignes directrices de l’histoire, on sait très bien dans quelle direction cela va évoluer, et plus la romance est impossible et plus on veut savoir la suite. Même si on sait que l’héroïne va finir avec le héros, on veut savoir comment ils vont goupiller tout ça en détails ». Je tiens à préciser que la comédie romantique est un genre à part entière du cinéma (le cinéma coréen en est un des maître, voir My sassy girl) et oui on sait toujours comment ça finit. (c’est le principe) et oui l’important c’est son déroulement. Tiens voici encore la preuve que les dramas utilisent le langage des longs métrages. Les dramas comédies romantique on la même construction et les même procédé interne de déroulement que les films comédies romantiques.
Pour finir voici les extraits de drama que je vous invite à voir si vous le voulez.
-Byakuyaku (j-drama)
le début et la fin du premier épisode. Une sublime utilisation de la voix off.
-Chuno (K-drama)
le deuxième épisode à la 40 ème minute.
Le dixième épisode est un monument de mise en scène épique et lyrique
-City hunter (K-drama)
episode 1 à 1h et 53 seconde. La scène dit de la fontaine, un parfait exemple de ce que j’appelle poésie urbaine. C’est aussi la première rencontre des deux héros.
-Tatta hitotsu no koi (J-drama)
deuxième épisode, la scène allant de la 38 ème minute à la 42 ème minute. Encore un parfait exemple de ce que j’appelle poésie urbaine avec une parfaite utilisation de la ville de tokyo dans l’expression des sentiments des deux héros.
Cinquième épisode, de la minute 26 à la la minute 28 et 33 seconde. La séquence commençant par un travelling circulaire autour des deux héros discutant et finissant dans un enchaînement de scène poétique porté par une voix off.
-Sekai no sushin (J-drama)
le premier épisode 11min 42 seconde jusqu’à 13min 37. Une mise en scène naturaliste et poétique où la pluie et un parapluie sont utilisé dans un but symbolique.
-The snow queen (K-drama)
Episode 1. le début après le générique. Une scène poétique et lyrique au cadrage parfait.
-Heaven’s tree (K-drama)
épisode 1 ; dès la première image du drama on est frappé par la beauté du plan.
Episode 4 ; de 10min18 jusqu’à 17min08, une scène porter sur la tragédie porter par une parfaite utilisation de la musique et d’un plan séquence finale magnifique où l’actrice donne tout ce qu’elle à.
Episode 4, 39min21 jusqu’à 42 min 52, une course poursuite entre le héros et l’héroïne dans une galerie marchande. Encore un exemple de ce que j’appelle poésie urbaine avec une parfaite utilisation de l’espace et de la musique.
-Kamisama mou soukoshi dake (J-drama)
episode 1 ; 28min 29 jusqu’à 31min 43. Encore une fois un exemple de ce que j’appelle poésie urbaine avec l’héroïne courant sous une pluie battante dans les rues d’un tokyo de nuit.
-A love to kill, (K-drama)
episode 1 ; 14min 22 jusqu’à 16min 15. Vous prenez deux voitures qui roulent l’une à côté de l’autre. vous prenez les deux héros asssis chacun dans une voiture et qui se tendent la main. Vous prenez des flash-back. Vous prenez une belle musique. Vous mélangez le tout et vous obtenez une scène à la poésie dévastatrice.
Episode 1 ; 14min 22 jusqu’à 16min 15 ; encore un exemple de poésie urbaine avec le héros et la ville autour de lui.
Episode 1 ; 44min 15 jusqu’à 45min 40 : une scène à moto où le héros traverse la ville avec dans son dos la deuxième. Une scène lyrique et poétique. Encore un exemple de ce que j’appelle poésie urbaine.
-Que sera sera (K-drama)
Episode 1 ; le début jusqu’à 5min 53 ; une scène s’ouvrant sur une voiture roulant de nuit sur un pont accompagné d’une musique Jazzy (encore de la poésie urbaine) et finissant dans un long travelling dans le dos du héros et qui le suit jusqu’à ce qu’il arrive devant la porte de son appartement et découvre l’héroïne endormi devant sa porte.
Episode 4 ; 53min26 jusqu’à 55min 32 ; une scène de discussion où la poésie surgit dans un simple geste. Cela montre bien le talent des réalisateurs asiatiques qui arrive très bien à faire transpirer le potentiel de chaque scène.
-Spring Waltz (K-drama)
Episode 1 ; 40min 10 jusqu’à 42min 50 ; un des plus beaux voyage en train jamais filmer et ceci sans même quitter la cabine. Une parfaite utilisation de la musique et de la vitre de la cabine. Qu’on ne vienne pas me dire que les dramas ne savent pas mettre en scène après ça.
-Episode 1 ; 53min 30 jusqu’à 56min 32, l’on découvre l’enfance des deux héros passé sur une petite île de pécheur. C’est en même temps un flash-back pour les deux héros adultes et en même temps un flash-foward pour le spectateurs car il lui présente des images de la jeunesse des héros qu’il découvrira dans les deux épisodes suivants. Des scènes à la réalisation poétique et naturaliste où l’eau et le vent sont utiliser avec maestria.
Donc si vous avez ces dramas allez jeter un petit coup d’œil et vous comprendrez que les dramas ne sont pas mal filmé et ne se ressemble pas tous. Ces extraits ne sont que des exemples parmi tant d’autres des pépites de mise en scène qu’offre les dramas coréens et japonais.
Me revoilà ! = )
Je n’aurais pas pu dire mieux Getoba ! ^^ Je me rappelle de la plupart des scènes dont tu parles d’ailleurs. La scène du train dans Spring waltz était superbe, c’est vrai. Un aperçu grace à cette vidéo :
La scène du 2ème épisode de Tatta Hitotsu No Koi est culte pour moi ! Une ville de nuit, une lampe torche, une petite boule orange lumineuse et une superbe musique…et j’en ai eu des frissons ! = )
En parlant de musique, je me permets de mettre quelques musiques et chansons. Je les trouve magnifiques ! ^^ On sent la différence d’ambiance entre chaque drama.
Je vais m’arreter là parce que y’en a vraiment trop ! ^^ »’
Dans mes recherches, j’ai trouvé la scène du tango dans Scent Of a woman :
Si ça c’est pas de la mise en scène, je vois pas ce que c’est ! ^o^